Inventé par Richard Waters entre 1967 et 1970, il a évolué depuis en une famille d’instruments, jusqu'à l'actuel modèle Waterphone MegaBass.

     Un résonateur en acier contient une petite quantité d’eau que l’on peut faire bouger lorsque l’on joue l’instrument, en le tenant par son cou, afin de créer des effets d'écho aquatique et des variations de hauteur. Sur son pourtour, il est hérissé de tiges métalliques de diverses longueurs, généralement frottées avec un archet mais parfois percutées.

     Il trouve son origine dans les percussions d'eau tibétaines que l'inventeur découvrit au début des années 1960, lorsqu'il était étudiant au California College of Arts and Crafts. Il entendit un peu plus tard le Kalimba, un instrument d'origine africaine aussi appelé clavier à pouces. De ces rencontres naquit l'idée du Waterphone. Historiquement, il peut être également être rapproché du violon de fer (aussi appelé harmonica de fer) inventé en 1744. Comme le glassharmonica et la scie musicale, il fait partie de la famille des idiophones à friction.

     Sa sonorité est souvent comparée au chant des baleines, à un synthétiseur acoustique (il est vrai que certains effets sonores ont un lien de parenté avec celui du cristal Baschet) ou a une harpe d'eau. Tom Waits le décrit ainsi : "A cascading crystal waterfall of light amidst the songs of a whale". Des compositeurs comme Sofia Goubaïdoulina l'emploient dans leurs oeuvres.

     Une copie industrielle de petite dimension appelée Oceanharp est disponible sur le marché, mais elle est sans commune mesure avec la qualité et les possibilités du waterphone original. En effet, ces instruments ne sont fabriqués que sur commande, datés et signés par Richard Waters, tout comme le sont la plupart des instruments rares dont joue Thomas Bloch (ondes Martenot, cristal Baschet, armonica de verre, etc).